HALLOWEEN :
Nos 5 boogeymen préférés

À l'occasion d’Halloween, UniversCiné vous propose de vous plonger dans le monde obscur des boogeymen. Monstres apparus dans le slasher, sous genre horrifique né à la fin des années 1970, les boogeymen rompent avec l’horreur gothique et ses monstres traditionnels : vampires, momies, loup-garous et autres créatures de Frankenstein. Le slasher marque alors l'incursion de l’horreur dans le quotidien, dans la petite ville de banlieue américaine, loin des manoirs gothiques. Incarnés par des hommes, ces nouveaux antagonistes sont souvent masqués, utilisent une arme blanche pour commettre leurs meurtres et pourchassent des adolescents souvent délaissés par leurs parents. Massacrant n’importe qui se trouvant sur leur passage, ces tueurs marchent vers leur cible, inarrêtables, et traversent les décennies, d’opus en remake. Petit tour d’horizon de nos 5 boogeymen préférés.



5. Jason Voorhees : promenons-nous dans les bois

Sorti en 1980, dans le sillage de Halloween de John Carpenter, dont la rentabilité record entérine un nouveau sous-genre horrifique, Vendredi 13 déplace le boogeyman urbain dans les bois. Traquant les moniteurs comme les adolescents du camp de vacances de Crystal Lake, Jason Voorhees est une force de la nature inarrêtable façon Michael Myers. Masque de hockey dissimulant son visage et machette en main, Jason ne hante pas que les abords de Crystal Lake. Mort, puis officiellement ressuscité, le boogeyman se fend d’un séjour à Manhattan puis d’une mission dans l’espace (!) et apparaît au total dans 12 films, y compris un crossover dans lequel il rencontre son confrère tueur Freddy Krueger. 


4. Ghostface : “Quel est ton film d’horreur préféré ?”


Dans la petite ville fictive de Woodsboro, un tueur masqué traque la lycéenne Sidney Prescott (Neve Campbell) et ses amis…Derrière ce pitch des plus classiques, Wes Craven révolutionne une seconde fois le slasher avec Scream, douze ans après Les Griffes de la nuit. Néo-slasher méta, écrit par le jeune Kevin Williamson, Scream met en scène des personnages qui connaissent les films d’horreur et utilisent leurs codes pour tenter de rester en vie face à un tueur masqué, Ghostface. Un tueur humain, trop humain, qui réactualise la figure du boogeyman, reçoit son lot de coups et meurt à la fin de chaque film, permettant à de nouveaux personnages de revêtir le masque à chaque nouvel opus. Une manière ludique de réinventer le slasher en incluant le spectateur qui, à l’instar des personnages, connaît lui aussi les tropes du genres et doit deviner qui se cache derrière la tenue de Ghostface.


3. Chucky : Oh oh oh jolie poupée 

Poupée maléfique, possédée par l’esprit démoniaque du tueur en série Charles Lee Ray, Chucky s’engouffre dans la brèche du slasher fantastique ouverte par Wes Craven avec Freddy Krueger. À l'instar de son collègue ganté, Chucky est aussi bavard que méchant et n’en finit plus de terroriser son monde. Forte de 8 films et d’une série de 3 saisons, la saga Chucky s’avère assez étonnante car revitalisée par un quatrième puis un cinquième opus qui apportent deux nouveaux personnages : Tiffany, la fiancée de Chucky, et leur progéniture, Glen/Glenda. Un travail de longue haleine pour son créateur Don Mancini, qui se réapproprie sa saga au fil des décennies. Pour y voir plus clair, jetez un œil au documentaire Living with Chucky, réalisé par Kyra Gardner, la fille de Tony Gardner, responsable des effets spéciaux et des marionnettes de la saga à partir du Fils de Chucky.


2. Freddy Krueger : Une créature de rêve


Avec son visage de grand brûlé, son vieux pull rouge et vert, son chapeau miteux et son gant terminé de longues lames acérées, Freddy Krueger est une figure iconique de l’horreur. En 1984, Wes Craven révolutionne le genre du slasher avec son boogeyman, un tueur d’enfants massacré par des parents vengeurs, qui apparaît donc dans les rêves des adolescents pour les tuer. Deux éléments importants apportent un vent de fraîcheur dans un genre en perte de vitesse. Tout d’abord, le fantastique, permettant de mettre en scène des apparitions de Freddy plus folles les unes que les autres. Enfin, le caractère volubile de Freddy, qui envoie autant de punchlines que de coups, rompt avec le mutisme de Michael Myers et autres Jason Voorhees. Freddy devient par ailleurs bien vite la star de la saga, sous les traits de l'acteur Robert Englund, dans le rôle de sa vie, puis par Jackie Earle Haley dans le remake signé Samuel Bayer.


1. Michael Myers : L’archétype du boogeyman


Créé en 1978 par John Carpenter dans son slasher matriciel Halloween, La Nuit des masques, Michael Myers est tout à la fois. Antagoniste de la saga Halloween, il est autant l’incarnation du mal absolu (l’une des obsessions du cinéma de Carpenter) que l’archétype du boogeyman. Masque blanc inexpressif, silhouette menaçante vêtue d’un bleu de travail, cette figure d’une genre nouveau hante les rues calmes de la ville fictive de Haddonfield, rappelant que le mal peut frapper n’importe où, n’importe quand, et surtout n’importe qui. Face à la final girl Laurie Strode (Jamie Lee Curtis), Michael Myers apparaît dans 12 des 13 films de la saga. Que ce soit dans les premiers films, leur remake par Rob Zombie ou leur reboot par David Gordon Green, Michael Myers se relève toujours lors d’un sursaut final. Un monstre de cinéma, littéralement increvable.

© Images tous droits réservés : Halloween, la nuit des masques : Pathé Distribution, Halloween (2018) : Universal, Les Griffes de la nuit : Warner Home Video, Living with Chucky : VOD Factory , Scream (2022) : Paramount Pictures, Vendredi 13 : Chapitre 8, L'Utime retour : Paramount Pictures.



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