Entre Bruxelles et Paris, où êtes-vous ? Joséphine fait ce trajet à pied. Au travers de rencontres qui le jalonnent, la question se pose : où sommes nous ?
Quelque part entre l'étude sociologique, le road-movie, la France et la Belgique, Nicolas Guicheteau fait se confronter la fiction et le documentaire dans une forme inédite et déroutante.
Synopsis
Entre Bruxelles et Paris, où êtes-vous ? Joséphine fait ce trajet à pied. Au travers de rencontres qui le jalonnent, la question se pose : où sommes nous ?
Quelque part entre l'étude sociologique, le road-movie, la France et la Belgique, Nicolas Guicheteau fait se confronter la fiction et le documentaire dans une forme inédite et déroutante.
Vers l'est ou vers l'ouest, en camion, en stop ou en avion, trois itinéraires dans une Europe contemporaine, à la recherche d'une terre promise...
🇫🇷
94min
2008
VF.
VOST.
La Douleur
De Emmanuel Finkiel
Juin 1944, dans Paris occupée, Marguerite, écrivain, tente d'obtenir des nouvelles de son mari déporté en jouant un jeu dangereux avec un agent de la Gestapo...
🇫🇷
127min
2017
VF.
VOST.
8 récits express d'Alain Cavalier
De Alain Cavalier
Tirées du journal vidéo d'Alain Cavalier, 8 histoires courtes de sept à deux minutes, prises sur le vif. Un animal, un lieu, une lumière... Histoires de regard.
🇫🇷
43min
2006
VF.
VOST.
Une femme à la mer
De Céline Baril
En vacances en Turquie, une femme part à la recherche d'une petite fille disparue sur la plage, malgré l’inconnu et la nuit qui tombe.
🇫🇷
32min
2022
VF.
VOST.
Madame
De Cyprien Vial
Élisabeth vit dans un palais, mais elle n'a pas de maison. Élisabeth perd la mémoire, mais se sent vivre plus que jamais.
🇫🇷
26min
2008
VF.
VOST.
Une chambre à moi
De Manele Labidi
Djuna, écrivain, vit avec Léo dans un studio devenu minuscule avec l’arrivée de leur enfant. Djuna n’arrive plus à écrire.
🇫🇷
17min
2018
VF.
VOST.
Atlantiques
De Mati Diop
À la nuit tombée, autour du feu, Serigne, jeune dakarois, raconte à ses deux amis son odyssée clandestine, récit épique de la traversée de l'Atlantique.
🇫🇷
16min
2009
VF.
VOST.
Indian Summer
De Sasa Gedeon
En cette fin d'été, la seule attraction pour Clara et sa cousine est un bal donné chaque semaine dans une piscine vide. D'après une nouvelle de Fitzgerald.
🇨🇿
65min
1994
VF.
VOST.
Entre les lignes
De Frédéric Farrucci
C'est la fin de l'été. Cinq petits voleurs profitent des beaux jours et arpentent la ville. Parmi eux, Stefan tente d'apprendre à lire le français...
🇫🇷
19min
2018
VF.
VOST.
Cavalier seul
De Mathilde Delaunay
Un autre Far West. Comment dire ? Surtout quand on n’a pas de cheval.
La Visite est une œuvre qui puise dans la banalité du quotidien, d’êtres maussades, de cadres désespérément stoïques, pour rappeler à l’Homme les nécessités et joyaux enfuis de son existence. Ce métrage pourrait être appréhendé de la plus simple des manières. Traiter la banalité avec banalité reviendrait à admettre que la majeure partie de notre vie ne demeurerait qu’insipidité. Or c’est en réalité se condamner soi-même car la banalité, intrinsèquement, forme un paradoxe : dépréciative, nous cherchons à l’éviter car la réussite semble découler de la spécificité, de l’artificialité, mais ce n’est qu’un leurre. Finalement, seuls l’obsession monomaniaque de conjurer la banalité, seuls un anticonformisme trop appuyé, une avidité déraisonnée d’ascension sociale, de gloire, de prestige, nous réduisent à embraser cette si redoutée et frivole banalité.
Alors qu’une jeune femme partie de Bruxelles à pieds cherche à rejoindre Paris, elle va séjourner, dîner, dialoguer, communiquer, échanger, respirer avec divers ménages et autres rencontres éphémères. Ensemble, ils vont se prêter des journaux, s’échanger des M&M’s, un verre d’eau, dormir sous le même toit, parler anglais, manger des brochettes de viande, faire route, cuisiner, se comprendre...
Tous ces moments, parfois laconiques, se savourent avec onctuosité. Leur fond, leur motif, importent peu. La manière avec laquelle on les vit, elle, oui. Ainsi le film, à travers sa caméra, ses personnages, arrive à catalyser toute cette splendeur et vitalité exogène. Tous ceux qui prennent part à ce périple d’une heure resteront, à jamais, viscéralement ancrés dans le récit et auront même tendance à l’embellir à moins qu’ils ne l’aient déjà eux-même étés.
Étrangement le seul personnage qui a l’air souvent évasif, déconnecté, peut-être même contrarié voire triste est le protagoniste, celui qui est pourtant le référent du spectateur, le point de vue central, un personnage-miroir. Il est tout à fait concevable que ce ne soit qu’un trait de personnalité, ou bien que le spectateur le perçoive ainsi mais ce personnage ne ressemblerait-il pas à la plupart d’entre nous ? Cet Homme en perpétuelle retenue, éperdument aliéné, qui ne prend que rarement le temps d’apprécier l’unicité de chaque événement, de chacune de ses seconde mais aussi d’en apprécier la rareté et, tout bonnement, d’en sortir ranimé.
Alors bien sûr ce film n’a pas de réelle structure mais ça n’a franchement pas d’importance ! La vie n’en a pas non plus, hormis peut-être pour les déterministes et/ou fatalistes convaincus. A défaut de nous conter une histoire linéaire, aussi rigide et déterminée que peuvent l’être les voies du Thalys, le film nous propose d’assister à de beaux instants biscornus desquels se dégage un dilemme existentiel : mieux vaut-il apprécier une histoire sempiternellement plate ou succinctement passionnante ?
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